Nicolas, dont le nom signifie "victoire du peuple" est aussi connu sous le nom de Nicolas de Myre. Il serait né à Patare, en Lycie (actuelle Turquie), vers 270 de notre ère et mort un 6 décembre entre 343 et 352. Il est un Saint très populaire aussi bien chez les Chrétiens que chez les Orthodoxes. Bien qu'il fut évêque (les évêques sont habillés de violet), il a souvent été représenté vêtu de rouge. Il est l'un des principaux ancêtres du Père Noël.
Saint Nicolas est, entre autres, le saint patron des écoliers, des marins, des célibataires, des bouchers et des voyageurs. Sa commémoration chrétienne le 6 décembre est une fête très populaire dans beaucoup de pays. À la Saint-Nicolas, les enfants sages reçoivent des friandises et des cadeaux. La distribution se fait à dos d’âne (en France) ou monté sur une beau cheval blanc nommé Slupinis. Les enfants qui n'ont pas été sages reçoivent un martinet ou un morceau de charbon de la part du Père Fouettard.
La figure actuelle de Saint Nicolas est probablement issue d'un mélange entre un évêque de Myre et un abbé venu de Sion. Son histoire raconte raconte qu'il distribua, tout au long de sa vie et lors de ses nombreux voyages, l’immense fortune qu’il tenait de ses parents. Plusieurs légendes lui sont attachées. (voir la "Légende dorée" par Jacques de Voragine au 13ème siècle). La plus connue étant celle des 3 petits enfants tués par un boucher et mis au saloir comme des pourceaux. Saint Nicolas au bout de 7 ans passe chez le boucher et ressuscite les enfants. Il sauve également de la tempête les marins d'un bateau portant une cargaison de blé pour la ville de Myre. Une légende importante, et probablement à l'origine du côté donateur de St Nicolas, est le fait qu'il aurait sauvé 3 jeunes filles de la prostitution en leur offrant à chacune une bourse d'or. Ceci permit à leur père de les doter afin de les marier.
Cet évêque devenu Saint a vu son culte se propager en Occident après 1087 lorsque ses reliques furent dérobées par de riches marchands italiens qui les ramenèrent à Bari. Au début du 12ème siècle, au retour d'une croisade, un chevalier Lorrain nommé Aubert de Varangéville, dérobe à son tour une phalange du Saint à Bari pour la ramener à Port (à côté de Nancy). La ville construisit une basilique dédiée au Saint et se rebaptisa St Nicolas de Port. Son culte prospéra alors dans le nord et l'est de la France.
A Bari, depuis 1087 et jusqu'à nos jours, chaque année au mois de mai, la ville remet en scène l'arrivée du Saint homme. Bon nombre de pèlerins s'y déplacent encore pour bénéficier des bienfaits d'une huile précieuse qui s'écoulerait des ses ossements.
Si Nicolas a très certainement existé, il est fort probable que ça légende fut largement enjolivée. Il est à noter qu'on retrouve chez Nicolas plusieurs caractéristiques du Dieu païen scandinave Odin comme, par exemple, le nom de son cheval (Slupinis) très proche du nom de celui d'Odin (Sleipnir le cheval à 8 pattes). Le culte de St Nicolas a probablement remplacé des cultes païens anciens.
A la différence du Père Noël, Saint Nicolas est quelque peu ambigu. Il représente à la fois le bien et le mal puisqu'il est presque toujours accompagné d'un acolyte peu sympathique.
Sur la piste du Père Fouettard…
Au moyen âge, en France, pendant la période des 12 jours (de Noël à l'épiphanie), la croyance voulait qu'un chasseur sauvage nommé Hellequin*, souvent assimilé au roi Hérode ou au diable, apparaisse la nuit, accompagné de son armée spectrale. Cette bruyante cohorte faisait passer de vie à trépas quiconque l'apercevait ou l'entendait. Ceci n'est pas sans rappeler "la chasse sauvage" du dieu Odin en Scandinavie mais aussi "La chasse galerie" au Québec.
A la différence du Père Noël, Saint Nicolas est quelque peu ambigu. Il représente à la fois le bien et le mal puisqu'il est presque toujours accompagné d'un acolyte peu sympathique.
Au moyen âge, en France, pendant la période des 12 jours (de Noël à l'épiphanie), la croyance voulait qu'un chasseur sauvage nommé Hellequin*, souvent assimilé au roi Hérode ou au diable, apparaisse la nuit, accompagné de son armée spectrale. Cette bruyante cohorte faisait passer de vie à trépas quiconque l'apercevait ou l'entendait. Ceci n'est pas sans rappeler "la chasse sauvage" du dieu Odin en Scandinavie mais aussi "La chasse galerie" au Québec.
* Hellequin donnera plus tard le personnage d'Arlequin de la commedia dell'arte.
De nos jours, cet aspect sombre de la période de Noël est parfaitement représenté par le Père Fouettard dont la hotte vide, prête à accueillir les enfants désobéissants, rappelle la gibecière du chasseur.
Il est très difficile de dire d'où vient Fouettard tout comme ses acolytes d'autres pays tels que "Belsnickel", "Krampus" ou "Knecht Ruprecht". Ses origines se perdent dans la nuit des temps car il est une figure très ancienne probablement bien antérieure à St Nicolas. Il y a cependant quelques pistes...
Du côté folklorique, Fouettard aurait été un homme sauvage. Souvent représenté avec le visage noircit ou maculé de boue, habillé de fourrure, mousse, paille, portant parfois des cornes et muni d'un fouet il était un personnage énigmatique mais positif. Il aurait eu pour mission de protéger les gens et leurs maisons en chassant les démons de l'hiver grâce à son fouet.
Du côté historique, Jean-Claude Baudot nous révèle, dans son livre "Le Père Noël par le Père Noël", que Fouettard serait inspiré du roi d'Espagne Charles Quint (1500-1558). En 1553, lors de siège de Metz par les troupes de Charles Quint, les tanneurs de la ville pour stimuler la résistance des habitants, eurent l'idée de le représenter grotesque, menaçant, vêtu du haillons et armé d'un fouet et il le firent déambuler dans les rues sous les jets de pierres des Messins. Le siège fut levé juste avant la St Nicolas. Le 6 décembre, Charles Quint-fouetteur accompagna St Nicolas dans sa tournée de maison en maison. Les parents qui l'invectivaient pour soulager leur agressivité contre l'empereur découvrirent qu'il faisait peur à leurs enfants. Au cours de l'année, ils les menaçaient d'être fouettés par Charles Quint s'ils étaient désobéissants. Au fil du temps, le souvenir de Charles Quint s'est effacé pour laisser place au Père Fouettard.
Une autre piste historique propose que le chevalier Hans Von Trotha ait donné naissance au Hans Trapp Alsacien. Ce personnage cruel né au milieu du 15ème siècle dans le St Empire romain germanique connu la postérité à cause de ses méfaits. Légèrement différent du Père Fouettard, il est une sorte de croquemitaine.
Aujourd'hui, Fouettard est devenu un personnage punitif avec un côté diabolique. Les siècles l'ont probablement détourné de sa fonction originelle d'homme sauvage et protecteur au cœur de la saison froide.
En Hollande, St Nicolas est accompagné de son valet le « Zwarte Piet » (Pierre le noir) . C’est un joyeux drille qui pourrait être inspiré des Rois Mages ou bien d’Oel, fils du dieu Odin, réputé pour épier les gens par les cheminées et c’est pourquoi son visage est barbouillé de suie. Il pourrait, lui aussi, être une représentation très ancienne (préchrétienne) de l'homme sauvage.
Il semblerait que cette légende provienne de l’histoire selon laquelle St Nicolas délivra 3 officiers romains détenus dans les geôles de l’empereur Constantin juste avant que ce dernier se convertisse au Christianisme.
Cette légende, ensuite représentée en peinture, faisait apparaître St Nicolas de très grande taille à proximité de la tour où étaient emprisonnés les 3 officiers. Les Chrétiens d’occident ne sachant interpréter cette peinture, crurent que St Nicolas délivrait des enfants mis au saloir.
Cette légende, ensuite représentée en peinture, faisait apparaître St Nicolas de très grande taille à proximité de la tour où étaient emprisonnés les 3 officiers. Les Chrétiens d’occident ne sachant interpréter cette peinture, crurent que St Nicolas délivrait des enfants mis au saloir.
Sources et références consultables en rubrique "sources" page 23 de ce blog.
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