dimanche 26 décembre 2021

Traditions de Noël

Plusieurs des traditions et croyances populaires évoquées ci-dessous et profondément ancrées dans la période de Noël ont survécu jusqu'à nos jours en perdant toutefois leur sens originel. Alors, remontons le temps pour tâcher de le retrouver...


Le mot Noël : 


Les origines du mot "Noël" sont incertaines. Il y aurait plusieurs possibilités : 
Origine latine "natalis dies", qui signifie "jour de la naissance".
Origine Gauloise "noio hel" ou Grecque avec "neo helios" voulant dire "nouveau soleil" soit la renaissance du soleil au moment du solstice d’hiver.
Origine Nordique avec "yul" (gehol en vieil Anglais), fête du solstice d'hiver.

  
Pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre : 

Au IV siècle de notre ère, le pape Liberius et sous le règne de l'empereur Constantin, décida d’adopter la date symbolique du 25 décembre pour fixer la naissance du Christ et donc célébrer Noël. Il transforma les fêtes païennes liées au solstice d'hiver en fêtes Chrétiennes.
Ces anciennes fêtes païennes permettaient aux gens de se retrouver pour fêter la renaissance du jour en espérant le retour du soleil, des beaux jours et de récoltes abondantes.
Le mot solstice vient du latin "Sol Stare" qui signifie "soleil à l’arrêt" car pendant quelques jours la longueur des jours et des nuits ne varie quasiment pas.



Le 1er Noël Chrétien :

L'histoire du 1er Noël Chrétien apparaît dans les évangiles de Luc et Matthieu. Je vous en propose ici un extrait : "En ce temps-là, en Palestine, chacun devait se rendre dans sa ville natale pour le recensement ordonné par l'empereur Romain. A Nazareth vivait un charpentier nommé Joseph. Sa jeune épouse, Marie, attendait un enfant car Dieu l'avait choisie pour être la mère de son fils. Marie et Joseph firent une longue route pour rejoindre Bethléem, la ville de David, où Joseph était né. Or, l'heure de la délivrance vint et les voyageurs durent s'abriter dans la campagne car il n'y avait pas de place pour eux à l'auberge. Marie mit au monde un fils, l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire à bestiaux. Des bergers gardaient leurs troupeaux dans les champs alentour. Soudain, ils virent une grande lumière dans le ciel, puis un ange leur annonça la naissance du sauveur. Ils allèrent se prosterner devant le nouveau-né. Des mages d'Orient avaient vu se lever une mystérieuse étoile qui les guida jusqu'à Bethléem. Ils s'agenouillèrent pour adorer Jésus et lui offrirent des présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe."

 L’avent : 
 

L’avent est une période de 4 semaines comportant 4 dimanches et qui se termine le soir du 24 décembre. Traditionnellement, on laisse se consumer une bougie chaque dimanche. C'est un moment de préparation de la fête. Autrefois, dans l'est de l'Europe, il n'était pas rare de s'offrir des petits présents pendant cette période ce qui donna plus tard le calendrier de l'avent que nous connaissons tous aujourd'hui.

La crèche :

Ce nom désignant une mangeoire à bestiaux est devenu synonyme de la scène de la nativité. Vers 1223, St François d’Assise célèbre la messe de minuit en créant la première crèche vivante grandeur nature. Si cette crèche laissa un souvenir durable, elle n’est peut-être pas à l’origine des crèches actuelles. Il faut plutôt chercher cette origine dans les drames liturgiques (sorte de petites pièces de théâtre jouées dans les églises et représentant des scènes de la bible dont celle de la nativité). Ces drames liturgiques, joués au moyen âge, furent interdits en 1677. Ces scénettes interdites prirent alors la forme de monuments fixes dans les églises. C’est à ce moment que les 1ères crèches d’église apparurent pour la période de noël. Elles furent ensuite miniaturisées pour devenir personnelles, d’abord dans les maisons des gens de classes aisées avant de toucher toute la population.

Le sapin :


De nombreuses civilisations ont vénéré les arbres au moment du solstice d'hiver en décorant leurs demeures de verdure. Chez les Celtes un arbre était rattaché à chaque mois lunaire. A décembre correspondait l'épicéa. On peut aisément comprendre la symbolique de l'arbre toujours vert au moment où la nature est complètement dépouillée.
Sur l’ancien calendrier des Saints, on fêtait Adam et Eve le 24 décembre et ils étaient représentés devant un arbre décoré de pommes. 

La coutume du sapin de Noël en France ne s’est véritablement répandue que vers 1870 même si son apparition est attestée dans la ville de Sélestat en Alsace dès 1521.

Si l’on recherche plus loin, le symbole du sapin illuminé pourrait aussi venir du mythe païen universel et très ancien de l’Arbre de Feu. Ce mythe est en fait l’histoire du don du feu à l’humanité. La foudre aurait enflammée un arbre puis l’homme aurait dérobé ce feu.

Le sapin (comme Yggdrasil, l'arbre monde de la mythologie Scandinave) a symboliquement une connexion avec les 3 mondes : le monde souterrain par ses racines, le monde des hommes par son tronc et le monde divin par ses branches.

Le houx et le gui : 


Comme le sapin, le houx et le gui restent toujours verts et font des fruits même en hiver. Ils ont toujours été présents pour décorer les foyers au cœur de la saison froide. Ils symbolisaient la vie et la renaissance. 

Les boules : 


La légende dit que les premiers sapins étaient ornés de papiers colorés et de fruits. Mais un hiver ou les pommes manquaient un verrier Alsacien aurait fabriqué des boules de verre décoratives.


Les cadeaux :    


Dans la tradition Chrétienne, ils symbolisent les offrandes (or, myrrhe et encens) offertes à Jésus par les Rois Mages. Quant aux étrennes, elles viennent de l'antiquité Romaine et des offrandes faites à la déesse Strénia lors des Saturnales. Saturne était le Dieu des semailles que l'on honorait au solstice d'hiver afin d'espérer voir le retour de la belle saison avec des récoltes prometteuses. Si les cadeaux sont ,avant tout, offerts aux enfants c'est parce qu'ils représentent les "graines" de l'avenir. 

Le repas de réveillon :


Autrefois, avant de partir à la messe minuit, on mangeait des plats maigres puis on faisait bombance en rentrant. Décembre était le moment d'abattage du cochon et l'on mangeait volontiers du boudin et des charcuteries. Le canard et l'oie viennent du sud-ouest quant à la dinde, elle fut rapportée du Mexique par les Jésuites. En Provence, il est de tradition de manger 13 desserts faisant référence à la Cène. 

La bûche : 

En Europe, il était de tradition de brûler une bûche pendant la veillée de Noël. Celle-ci devait se consumer au moins 12 heures et parfois jusqu'à 12 jours. Les cendres qui en étaient récoltées fertilisaient la terre et, selon la légende, apportaient bonheur et protection. Un tison du feu était conservé pour rallumer la bûche l'année suivante. Lorsque les cheminées ont commencé à disparaître des maisons, la bûche est devenue une bûche décorée que l'on plaçait au centre de la table pour ensuite devenir une pâtisserie.


Les souliers au pied du sapin ou de la cheminée : 


Cette tradition est probablement un vestige de l'ancienne tradition qui voulait qu'on mette aux pieds des défunts des chaussures solides (parfois neuves) afin qu'ils puissent effectuer le long voyage vers l'au-delà dans de bonnes conditions (le chemin étant malaisé). 
Il faut rappeler que la période de Noël correspond au solstice d'hiver  soit le moment où le soleil semble s'arrêter et où la peur qu'il ne revienne pas était exacerbée. C'était un temps d'ouverture du ciel avec une communication possible entre les 2 mondes, un temps de l'année relié à la mort (une année meurt) mais aussi à la vie (une année naît).  Noël est à la fois un moment de célébration de la mort (nos disparus) et de célébration de la vie (nos enfants). Le soulier est également un symbole de fertilité donc de la naissance. 


La cheminée :


La cheminée est une véritable ouverture vers le ciel en même temps qu'il s'agit d'un endroit noir, un de ces endroits mystérieux et magiques de la maison (comme la cave ou le grenier). A l'époque médiévale, c'était une voie vers l'au-delà où esprits et diables se glissaient parfois. C'est aussi l'endroit qu'utilisent St Nicolas et les anges pour distribuer des présents. On retrouve une fois encore la dualité bien/mal, mort/vie, fin/renouveau propre à cette période de solstice d'hiver. De nos jours, ne subsiste que la "magie" de la descente du Père Noël par la cheminée. La plupart des parties "sombres" de Noël se sont effacées au profit du "positif" et du "merveilleux". 



L’épiphanie : 


Noël se termine réellement le 6 janvier, jour de l’épiphanie. Pour les Orthodoxes, l'épiphanie, plus importante que Noël, est fêtée depuis le 4ème siècle de notre ère. Pour les Chrétiens, elle représente l'arrivée des  Rois mages auprès de l'enfant Jésus. C'est aussi le jour du baptême du Christ. Dès le Ve siècle, l’église donna une grande importance à cet événement.

Les 3 rois mages venus adorer Jésus le 6 janvier auraient été guidés par une étoile annonciatrice de la naissance d'un messie. Ils sont porteurs de cadeaux : Gaspard représentant l'Asie apporte l'encens, Melchior représentant l'Europe apporte l'or, Balthazar représentant l'Afrique apporte le myrrhe. Ce sont les 1ers donateurs de la religion Chrétienne. Une légende dit qu'il existerait un 4ème roi mage. A découvrir en bas de page ici

La mystérieuse étoile des mages : D'après l'astrophysicien Michel Marcellin (chercheur au CNRS), il ne peut s'agir d'une étoile filante (trop éphémère) ni de la comète de Halley qui était probablement passée une soixantaine d'années avant la naissance supposée de Jésus. En revanche, il se pourrait qu'un phénomène céleste arrivé 7 ans plus tôt soit à l'origine de cette légende. En effet, les planètes Jupiter et Saturne se sont rapprochées 3 fois la même année, ce qui fut très certainement repéré par ces mages astronomes.


La galette des rois : 


La galette des rois est une tradition typiquement Française. Il semble qu'elle existe depuis le XIVe siècle. On la déguste le 6 janvier, jour de l’épiphanie (mot issu du grec signifiant « apparition ») ou bien le 1er dimanche de janvier. Autrefois, on gardait une part supplémentaire (la part du "Bon Dieu" ou part de "La Vierge") que l'on destinait au premier pauvre qui se présenterait mais parfois aussi en prévision de la visite surnaturelle d'un défunt de la famille. La fève est associée à une promesse de vie et de fertilité, c'est le germe à venir.

Le cycle des 12 jours : En France, selon les régions, le temps de Noël pouvait aller de début décembre jusqu’à la chandeleur. Le plus souvent, il désignait les 12 jours qui vont de Noël à l'épiphanie, le 6 janvier.

Au début du 20ème siècle, Noël était préparé différemment d’aujourd’hui. Il n'y avait ni débauche de décorations ni débauche de cadeaux. En cette période où les travaux des champs étaient à l'arrêt, on faisait un grand nettoyage de la maison en attendant Noël.

Plusieurs croyances sont reliées au cycle des 12 jours. La plus connue est de prédire le temps des 12 mois de l’année. Cette période hivernale sombre et froide angoissait les gens qui avaient besoin de se rassurer sur les futures récoltes, entre autres choses.

La nuit des merveilles : Le Christianisme a remplacé les anciens cultes païens du solstice d'hiver par la naissance du Christ. Dans le culte Chrétien, cette naissance miraculeuse, porteuse d'espoir, apporte la lumière au monde et fait disparaitre les peurs ancestrales liées à l’hiver, à la famine et à la mort. C'est une nuit extraordinaire où tout peut arriver.

En de cette "nuit des merveilles", les légendes sont légions : c'est lors de cette nuit que l'on peut trouver des trésors cachés pendant que sonne minuit, c'est le moment de rapporter une branche de coudrier qui deviendra un rameau d'or et aura des pouvoirs magiques comme les baguettes des fées, c'est l'instant ou les défunts peuvent visiter les leurs, c'est la nuit ou les animaux de la maison sont doués de la parole...
On disait également que les enfants nés le 25 décembre avaient des pouvoirs magiques... ils savaient retourner le mauvais sort, ils voyaient les fantômes et ainsi faisaient le lien entre le monde des vivants et celui des morts.

Sources et références consultables en rubrique "sources" en page 21 de ce blog.


jeudi 28 octobre 2021

Novembre

En ce début de mois de novembre, je vous propose un peu de rêverie et de magie grâce à une petite fée des flocons de neige. Aussi malicieuse que son célèbre comparse Jack Frost, cette ravissante demoiselle toute vêtue de blanc et coiffée d'un flocon poudré porte le joli nom de Susy Snowflake. 

En 1951, une chanson écrite par Sid Tepper et Roy C. Bennett et interprétée par l'actrice et chanteuse Rosemary Clooney (1928-2002) - la tante du célèbre George - rendra Suzy Snowflake célèbre. Cette sympathique chanson fait désormais partie des classiques de Noël même si les paroles ne font aucune référence à la fête. 

En 1953, un court métrage inspiré de cette chanson verra le jour chez Centaur productions grâce au talent de l'animateur Wah Ming Chang (1917 -2003) qui travaillera en stop-motion (technique inventée dès 1908).

Je vous laisse tout d'abord découvrir le court-métrage, tout en poésie, puis la chanson par Rosemary Clooney.





Paroles Anglaises puis traduction en Français : 

Here comes Suzy Snowflake 
Dressed in a snow-white gown
Tap, tap, tappin' at your windowpane
To tell you she's in town

Voici Suzy Flocon de neige
Vêtue d'une robe blanche comme la neige
Elle tape, tape sur vos vitres
Pour vous dire qu'elle est arrivée en ville

Here comes Suzy snowflake
Soon you will hear her say
Come out everyone and play with me
I haven't long to stay

Voici Suzy Flocon de neige
Bientôt vous l'entendrez dire
Sortez tous et jouez aves moi
Car je ne reste pas longtemps

If you want to make a snowman
I'll help you make one, one, two, three
If you want to take a sleigh ride
Whee ! The ride's on me

Si vous voulez faire un bonhomme de neige
Je vous aiderai à en faire un, un, deux, trois
Si vous voulez faire une promenade en traineau
Youpii ! Le tour est pour moi

Here comes Suzy Snowflake
Look at her tumblin' down
Bringing joy to every girl and boy
Suzy's come to town

Voici Suzy Flocon de neige
Regardez-là virvolter
Apporter de la joie aux filles et garçons
Suzy est en ville

lundi 27 septembre 2021

Halloween

Halloween approche à grands pas. C'est le moment de vous raconter une histoire pour vous faire frissonner... 

Il y a quelques temps de cela, j'ai lu l'un des nombreux ouvrages de Pierre Bellemare. Celui-ci était consacré au destin étranges de certains objets. Dans ce livre paru en 1997 chez France Loisirs, une histoire m'a particulièrement interpellée...celle d'un grimoire maudit.


La légende raconte que, quelque part en Europe, une sorcière prénommée AHRIMAN fut brûlée sur un bûcher au 9ème siècle. Jusque ici, rien de bien original si j'ose dire. Toutefois, la suite est plus surprenante... Avant sa disparition totale à l'état de cendres, une personne, dont on ignore l'identité et la fonction, récupéra quelques lambeaux de sa peau noircie par les flammes pour en faire la couverture d'un livre de magie noire. Ce grimoire aurait par la suite été offert à Charlemagne avant de passer dans les mains de nombreux propriétaires qui, souvent, eurent de sérieux ennuis ou même périrent dans des conditions assez désagréables. Au fil des siècles, le grimoire maudit connu des disparitions et réapparitions régulières.

Sa réapparition la plus mystérieuse eut lieu au début du 20ème siècle. Le nouveau propriétaire, un certain John Jacob Astor richissime homme d'affaires Américain le fait assurer auprès de la célèbre compagnie Lloyds juste avant d'embarquer sur le Titanic en 1912. L'homme et le grimoire maudit sombrent dans les flots. Légende ou vérité... personne ne le saura jamais... 

Dans le livre de Romain Sardou "Sauver Noël" paru aux éditions XO en 2006, il est question d'un jeune garçon confronté au diabolique baron AHRIMAN, être surnaturel aux desseins les plus noirs. 
L'auteur aurait-il eu connaissance de cette histoire de sorcière ? S'en est-il inspiré pour ce fabuleux conte de Noël ? Cela paraît possible...

En tous cas, il semble que la légende de la sorcière AHRIMAN disparue au 9ème siècle de notre ère ne soit pas prête de s'éteindre...







lundi 30 août 2021

Septembre : Bonne rentrée !

Bonjour à tous, j'espère que vous avez passé un bel été. 

Septembre est là et beaucoup d'entre nous ont certainement déjà repris le chemin du travail. La rentrée arrive à grands pas et je souhaite une belle année scolaire à tous les élèves. 

En parlant d'école et d'élèves, savez-vous qu'être Santa Claus ça s'apprend ? Et pour cela, il y a des écoles, principalement aux USA, où la chose n'est pas prise à la légère. Pour apprendre à incarner le gros bonhomme rouge, filons en direction de la "Harvard des Pères Noël"...

Dans le Michigan, l'école Charles W. Howard mieux connue sous le nom de la "Harvard des Pères Noël" vous apprendra tout ce que vous devez savoir pour exceller dans le rôle du Père Noël. Cette association à but non lucratif existe depuis 1937 et semble être la plus ancienne aux USA. Vous pouvez vous y inscrire pour une formation de 3 jours mais vous devrez débourser quelques dollars. En compagnie d'une centaine d'autres futurs Pères Noël, vous apprendrez le chant, la danse, vous apprendrez le fameux "Ho Ho Ho !" et saurez comment bien porter costume, perruque et barbe. Vous devrez aussi savoir par cœur les noms des rennes et apprendre à répondre aux questions quelquefois surprenantes de nos chères têtes blondes. 


Je vous propose ici une courte vidéo présentant l'école : 


Sur le site officiel dont je donne le lien ci-dessous, on peut lire ceci :

En 1937, Charles W. Howard, un fermier d'Albion (Etat de New-York) crée une école de Pères Noël en réponse à son mécontentement de voir des Pères Noël en costumes de mauvaise qualité et sans connaissances approfondies du personnage. La première classe débute avec seulement 3 hommes. Il agrandit son école en créant un parc sur le thème de Noël ajoutant un train et des rennes.

Des enfants des alentours vinrent dans ce parc dont Tom et Holly Valent qui deviendront plus tard directeurs de l'école. 

De 1948 à 1965, Charles Howard fut le Père Noël vedette du défilé du grand magasin Macy.

Dans les années 60, l'école fut reprise par Nate Doan. 

Aujourd'hui elle continue de fonctionner sous la direction de Tom et Holly Valent qui reçoivent entre 100 et 300 nouveaux ou anciens étudiants chaque année. 


Maintenant, à quand une école de Mères Noël ???... Il y a au moins une page facebook pour cela : Santa Nana's Holiday University | Facebook


Bonne rentrée à tous !


Site officiel de l'école : CWH Santa Claus School| Santa & Mrs. Claus | Michigan






vendredi 28 mai 2021

Voici les beaux jours !

Aloha ! Bonjour à tous ! 


Les beaux jours sont arrivés et nous profitons des longues journées et du soleil. 

C'est aussi l'occasion de vous parler de la chanson "Mele Kalikimaka", très populaire aux Etats-Unis mais assez peu connue en France...

"Mele Kalikimaka", qui signifie "Joyeux Noël" en Hawaïen fut écrite en 1949 par R. Alex Anderson et enregistrée par Bing Crosby et les Andrews Sisters en 1950. Depuis, il y a eu de nombreuses reprises dont une par l'actrice, chanteuse et Humoriste Bette Midler en 2006 dans son album "Cool Yule". Il faut préciser que Bette Midler est née en 1945 à Honolulu donc dans les îles Hawaï.




C'est maintenant l'occasion de vous faire découvrir comment est fêté Noël dans cet endroit paradisiaque : 

Bien que les îles Hawaï (50ème état des Etats-Unis) soient situées dans l'hémisphère nord, les températures y sont très douces au moment de Noël (entre 18 et 21degrés). 

Autrefois, les habitants de cet archipel avaient leur propre religion. La fin de l'année et le début de la nouvelle était consacré à la fête de Mahahiki et au dieu Lono, dieu de la fertilité et de la pluie. Ce temps était dédié aux rassemblements, aux grands repas, à l'amusement et à la sérénité. 

Lors de l'arrivée des missionnaires protestants de Nouvelle-Angleterre au 19ème siècle, la fête originelle devint la fête de Noël. Les traditions conservées actuellement sont issues des traditions apportées par les missionnaires

En 1856, le roi Kamehameha IV célébra officiellement Noël. Le 1er sapin et l'apparition du Père Noël dateraient de 1858. Le Jour de Noël fut déclaré férié par le roi à partir de 1862. 

Pour les fans de la série télévisée Magnum P.I, le nom du roi Kamehameha vous paraitra sans doute étonnamment familier ! 

Image : Magnum saison 4 épisode 10 Ô douce nuit

Aujourd'hui, il existe une grande cérémonie annuelle d'illuminations de la ville d'Honolulu. Les palmiers sont recouverts de guirlandes lumineuses et un sapin est acheminé depuis les Etats-Unis pour être décoré et illuminé. Des couronnes de Noël sont fabriquées avec des poinsettias. 

Les traditions du jour de Noël comportent un grand repas, des chants, des musiques avec du ukulélé et différents divertissements sur les plages. Il n'est pas rare de voir les habitants coiffés de bonnets de Noël. Quant au Père Noël, appelé Kanakaloka, il arrive en canot tiré par des dauphins et porte une chemise Hawaïenne. 



Chanson Mele Kalikimaka : 



Paroles :
Mele Kalikimaka is the thing to say
Mele Kalikimaka est ce qu'il faut dire
On a bright Hawaiian Christmas day
Lors du beau jour du Noël Hawaïen
That's the island greeting that we send to you
Ce sont les vœux que nous envoyons depuis les îles
From the land where palm trees sway
Depuis le pays ou se balancent les palmiers
Here we know that Christmas will be green and bright
Ici, nous savons que Noël sera vert et lumineux
The sun to shine by day and all the stars at night
Le soleil brille le jour et les étoiles brillent la nuit
Mele Kalikimaka is Hawaii's way to say merry Christmas to you
Mele Kalikimaka est la façon de dire Joyeux Noël en Hawaïen

On retrouve la version chantée par Bing Crosby et les Andrews Sisters dans la très bonne comédie familiale Américaine de 1989 "National lampoon's Christmas vacation" connu sous le titre "Le sapin à les boules" en France.

Je vous souhaite à tous un très bel été et je vous retrouve en septembre. A bientôt ! 

Muriel Mère Noël.






mercredi 28 avril 2021

Heureux 1 er mai à tous !

Dans l'antiquité, les Romains fêtaient "Les Florales" du 27 avril au 2 mai. Au cours de ces joyeuses célébrations en l'honneur de Flore, la déesse des fleurs, on chantait, dansait et jouait des scénettes théâtrales. 

La déesse Flore était vénérée pour protéger les fleurs mais aussi les arbres fruitiers et les cultures de céréales.


Flora - Tableau par Sebastiano Ricci (1659 - 1734)


Chez les Celtes, le 1er mai correspondait au jour de la fête de Beltaine, c'est à dire la fête du printemps. On quittait la saison sombre pour arriver dans la saison claire. 

De nos jours, en France, il est de tradition au 1er mai de s'offrir du muguet et de fêter les travailleurs.


Carte des années 1950


Il est probable que cette tradition de s'offrir du muguet remonte à la renaissance et avait pour but de chasser l'hiver et les jours sombres. Au 16ème siècle, le roi Charles IX, eut en cadeau un brin de muguet lors d'un de ses déplacements. L'année suivante, il offrit cette jolie fleur à toutes les dames de sa cour afin de leur porter bonheur. 

C'est seulement en 1941 que le maréchal Pétain crée la fête du travail au 1er mai et prend comme symbole un brin de muguet.


mardi 30 mars 2021

Le poisson d'avril

Il est de tradition de faire des blagues et des canulars le 1er avril. Mais savez-vous d'où vient cette habitude ? Il y a plusieurs hypothèses... 

La première et la plus courante est le fait qu'avant la réforme calendaire du 16ème siècle, la date du 1er jour de l'année pouvait se trouver au 1er avril. 

Pour la seconde, les folkloristes avancent que le 1er avril est une date proche de la fête de Pâques, moment de l'année où l'on consommait du poisson après une période de jeûne. 

La troisième propose la théorie selon laquelle début avril est le moment où, dans de nombreux pays, la saison de pêche s'ouvre ou au contraire s'arrête le temps de laisser passer la période de reproduction des poissons.


Et d'où vient l'expression "Poisson d'avril" ?

Il semble qu'au 15ème siècle, le "Poisson d'avril" était un jeune homme chargé de porter les lettres d'amour que les hommes riches envoyaient à leurs maîtresses. Au 17ème siècle ce "Poisson d'avril" deviendra synonyme de "tromperie". 

lundi 4 janvier 2021

L'épiphanie

                                       


Noël se termine réellement le 6 janvier, jour de l’épiphanie. Pour les Orthodoxes, l'épiphanie; qui est plus importante que Noël est fêtée depuis le 4ème siècle de notre ère. Pour les Chrétiens, elle représente l'arrivée des  Rois mages auprès de l'enfant Jésus. C'est aussi le jour du baptême du Christ. Dès le Ve siècle, l’église donna une grande importance à cet événement.



Les 3 rois mages venus adorer Jésus le 6 janvier auraient été guidés par une étoile annonciatrice de la naissance d'un messie. Ils sont porteurs de cadeaux :
Gaspard représentant l'Asie apporte l'encens, Melchior représentant l'Europe apporte l'or, Balthazar représentant l'Afrique apporte le myrrhe. Ce sont les 1ers donateurs de la religion Chrétienne. Une légende dit qu'il existerait un 4ème roi mage (à découvrir en bas de page).


La mystérieuse étoile des mages : D'après l'astrophysicien Michel Marcellin (chercheur au CNRS), il ne peut s'agir d'une étoile filante (trop éphémère) ni de la comète de Halley qui était probablement passée une soixantaine d'années avant la naissance supposée de Jésus. En revanche, il se pourrait qu'un phénomène céleste arrivé 7 ans plus tôt soit à l'origine de cette légende. En effet, les planètes Jupiter et Saturne se sont rapprochées 3 fois la même année, ce qui fut très certainement repéré par ces mages astronomes.

La légende du 4ème roi mage : 

Artaban, le jeune frère de Balthazar avait pris la route pour aller voir l'enfant Jésus. Il avait oublié ses présents et demanda aux autres mages de continuer sans lui pendant qu'il retournait chercher ses 3 cadeaux. Ayant perdu de vue l'étoile, il ne retrouva pas ses compagnons. Il continua toutefois son chemin et vint en aide à un malheureux transi de froid qu'il emmena se réchauffer dans une auberge. Il paya l'aubergiste avec le 1er présent : un saphir. Lorsqu'Artaban arriva enfin à Bethléem, la sainte famille avait déjà pris la fuite pour l'Egypte afin de protéger Jésus du terrible roi Hérode. Alors, Artaban sauva un bébé et sa mère en offrant un rubis au soldat chargé de tuer tous les garçons nouveaux nés. Puis, il pris la route pour l'Egypte. Il resta bien des années sans y trouver le saint enfant. Pour reprendre le chemin de la Palestine, il n'eut d'autre choix que de vendre une perle rare, dernier des présents emportés avec lui. De retour chez lui, il entendit parler d'un homme qui portait la bonne parole et alla à sa rencontre. Il avait enfin trouvé Jésus ! Ce dernier le remercia des présents qu'il avait souhaité lui offrir sans toutefois y parvenir puis il demanda à Artaban d'ouvrir ses mains dans lesquelles apparurent alors, un saphir, un rubis et une perle rare !

Source : Livre "Le 4ème roi mage" par Martine Bazin.

Et si le Père Noël était un Roi mage ? : 

Une légende Russe raconte qu'il existe un 4ème roi mage qui conduit sur la steppe un traîneau tiré par des rennes et rempli de cadeaux pour les enfants. Depuis 2000 ans, il a renoncé à trouver l'enfant Jésus, alors il comble de cadeaux les enfants qu'il rencontre sur sa route. 

En Italie, c'est le jour de la Befana ! 

                            

La Befana (dont le nom est dérivé du mot épiphanie) est une vieille femme souriante ressemblant à une sorcière et se déplaçant sur un balai. Dans la nuit du 5 au 6 janvier, elle dépose des friandises aux enfants sages qui auront pris soin d'accrocher une chaussette près de la fenêtre. Pour les garnements, elle distribue du charbon. De nos jours, il ne s'agit plus de charbon mais d'une sucrerie à base de réglisse.

Ce personnage folklorique est probablement pré-Chrétien. Il est possible que la fête de la Befana (aujourd'hui Christianisée) soit issue d'une antique fête Romaine en l'honneur des Dieux Janus et Strénia et pendant laquelle on s'offrait des cadeaux. Janus était le Dieu représentant le début d'un cycle (nouvelle année) et Strénia (dont vient le mot "étrennes") était honorée dans le but de conserver la santé. 

Comme dans la légende de Babouchka en Russie, la Befana aurait rencontré les Rois mages qui partaient pour Bethléem. Ils lui demandèrent leur chemin et lui proposèrent de les accompagner. Elle refusa mais regretta bien vite. Elle se mit alors en chemin avec un sac de friandises pour retrouver les 3 Rois. Ne les retrouvant pas, elle décida d'offrir ses sucreries à tous les enfants rencontrés en chemin.

En Espagne, c'est le jour des Rois mages ! 

                            


En Espagne, la date du 6 janvier est plus importante que celle du 25 décembre. C'est la traditionnelle célébration des Rois mages. Cette fête existerait depuis l'an 1885. Un grand défilé est organisé : la "Cabalgata de los Reyes Magos" pendant lequel les Rois arrivent à dos de chameaux et offrent des friandises aux enfants sages. Pour ceux qui ne l'ont pas été, il y aura du charbon. Aujourd'hui, il s'agit de "Carbon dulce ou Carbon de Reyes" soit "le charbon des Rois mages", une sucrerie ayant l'apparence du charbon grâce à quelques gouttes de colorant noir.

Le soir du 5 janvier, les enfants laissent leurs souliers devant la fenêtre ou le sapin dans l'espoir d'y trouver un cadeau le lendemain matin. Ils laissent aux 3 Rois de quoi se restaurer pour leur longue route mais aussi du foin et de l'eau pour les chameaux.

Le lendemain, au réveil, les enfants sages sont gâtés. Vient ensuite l'heure de déguster en famille la brioche traditionnelle aux fruits confits, la "Roscon de Reyes". Les fruits confits évoquent les diamants incrustés sur les couronnes des Rois mages.

En France, c'est la galette des rois : 


La galette des rois est une tradition typiquement Française. Il semble qu'elle existe depuis le 
XIVe siècle. On la déguste le 6 janvier, jour de l’épiphanie (mot issu du grec signifiant « apparition ») ou bien le 1er dimanche de janvier. Autrefois, on gardait une part supplémentaire (la part du "Bon Dieu" ou part de "La Vierge") que l'on destinait au premier pauvre qui se présenterait mais parfois aussi en prévision de la visite surnaturelle d'un défunt de la famille. La fève est associée à une promesse de vie et de fertilité, c'est le germe à venir.

Le cycle des 12 jours : En France, selon les régions, le temps de Noël pouvait aller de début décembre jusqu’à la chandeleur. Le plus souvent, il désignait les 12 jours qui vont de Noël à l'épiphanie, le 6 janvier.

Au début du 20ème siècle, Noël était préparé différemment d’aujourd’hui. Il n'y avait ni débauche de décorations ni débauche de cadeaux. En cette période où les travaux des champs étaient à l'arrêt, on faisait un grand nettoyage de la maison en attendant Noël.

Plusieurs croyances sont reliées au cycle des 12 jours. La plus connue est de prédire le temps des 12 mois de l’année. Cette période hivernale sombre et froide angoissait les gens qui avaient besoin de se rassurer sur les futures récoltes, entre autres choses.

La nuit des merveilles : Le Christianisme a remplacé les anciens cultes païens du solstice d'hiver par la naissance du Christ. Dans le culte Chrétien, cette naissance miraculeuse, porteuse d'espoir, apporte la lumière au monde et fait disparaitre les peurs 
ancestrales liées à l’hiver, à la famine et à la mort. C'est une nuit extraordinaire où tout peut arriver.

En de cette "nuit des merveilles", les légendes sont légions : c'est lors de cette nuit que l'on peut trouver des trésors cachés pendant que sonne minuit, c'est le moment de rapporter une branche de coudrier qui deviendra un rameau d'or et aura des pouvoirs magiques comme les baguettes des fées, c'est l'instant ou les défunts peuvent visiter les leurs, c'est la nuit ou les animaux de la maison sont doués de la parole...
On disait également que les enfants nés le 25 décembre avaient des pouvoirs magiques... ils savaient retourner le mauvais sort, ils voyaient les fantômes et ainsi faisaient le lien entre le monde des vivants et celui des morts.


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